À la fin du XIXème siècle, le monde du travail a été révolutionné par un nouveau mode d’organisation : le taylorisme, qui a radicalement changé les pratiques de travail, en particulier les rapports entre les individus. Depuis lors, d’autres types d’organisations se sont développés en s’inspirant de ce modèle, comme le fordisme et le toyotisme. Si le Lean Management était principalement centré sur le secteur de l’industrie, il s’applique maintenant à tous les types d’entreprises.

Le Lean Management est une méthode d’organisation et de gestion de travail qui vise à l’amélioration continue de l’entreprise. La finalité convoitée est la satisfaction de la clientèle et le raccourcissement des délais. Il permet de répondre aux besoins de qualité et de rentabilité.

Les principes clés du Lean Management

Le Lean Management repose sur 5 grands principes :

  • Identifier la valeur de l’entreprise : ventes de produits ou de services ? Qui sont les parties prenantes (internes ou externes) au projet ?
  • Cartographier la chaîne de valeur pour identifier les personnes impliquées et les actions à mettre en place sous forme de diagramme. On souhaite éliminer dans cette phase le gaspillage qui survient à chaque étape du processus ;
  • Créer un processus ou un flux de travail continu : une fois la chaîne de valeur établie, il s’agit de réévaluer won plan en fonction des risques qui peuvent survenir dans la chaîne de production. L’objectif est d’éradiquer le problème ;
  • Créer un système de flux tiré : une fois le processus stabilisé, il s’agit d’effectuer les tâches plus rapidement et sans encombre ;
  • Mettre en place l’amélioration continue : même si votre système de processus est stable, des problèmes peuvent toujours se manifester. En tant que manager, vous devez anticiper les contraintes.

Le Lean Management a pour objectif de :

  • Accroître la satisfaction de la clientèle ;
  • Améliorer la performance et la qualité produites par l’entreprise ;
  • Développer l’implication des collaborateur·rices et mieux répondre à leurs besoins ;
  • Éviter le gaspillage, à savoir les pertes liées aux ressources.

Les sources de gaspillage

Avant d’étudier les outils du Lean Management, il est important de se pencher sur la notion de gaspillage. Il en existe plusieurs :

  • La surproduction entraîne forcément des pertes et donc du gaspillage ;
  • Le surstockage mobilise à lui seul de la place, des immobilisations financières et du gâchis ;
  • Les transports non nécessaires qui doivent être réduits au maximum ;
  • Les mouvements inutiles ;
  • Les défauts de fabrication ;
  • Les temps d’attente ;
  • Le défaut d’optimisation des ressources, qu’elles soient humaines ou financières.

Les outils du Lean Management

En Lean Management, les outils permettent d’accroître la performance de l’entreprise et de pallier les problèmes de gaspillage. Il en existe plusieurs qui répondent aux différents besoins de l’entreprise :

  • Le 5S : cette méthode vise la qualité et l’amélioration de la productivité au travail et comprend 5 étapes :  le tri (éliminer ce qui superflu ou non nécessaire dans l’environnement du travail), le rangement (dossiers, documents), le nettoyage (environnement global), la simplification (outils, processus) et la pérennisation (progrès continus) ;
  • Le PDCA (Plan, Develop, Control, Adjust) s’organise autour de 4 stades : la planification, l’analyse des problèmes du processus, le développement de solutions, le contrôle des méthodes apportées et l’ajustement. Cette méthode, également appelée « roue de Deming », s’applique dans les secteurs de la direction et des pôles stratégiques ;
  • Le SMED (Single Minute Exchange of Die) qui permet d’agencer la répartition de travail en modifiant la répartition des tâches ;
  • La carte de flux, aussi connue sous le nom de cartographie VSM, est un outil d’analyse et de représentation qui permet de cartographier les enjeux et possibles changements afin de gagner en performance. Utilisée dans les secteurs de logistique et tous types d’entreprise qui doivent faire face à une demande, cette carte comporte 3 types de flux : les flux de matières, les flux d’information et les flux concernant le temps ;
  • Kanban : créée en 1940 par le créateur de Toyota, Taiichi OHNO, cette méthode vise à passer d’un système où les produits sont sur le marché à la création des produits selon la demande du marché. En pratique, les tableaux Kanban permettent de visualiser l’ensemble du travail afin de limiter les tâches en cours et ainsi améliorer et mieux gérer les flux. Les entreprises de la production industrielle ont souvent recours à ce genre d’outil pour éviter le stock de masse.